Comment vivre le deuil ? Lorsque notre animal de compagnie nous quitte…

(Gracieuseté de Santé animale.ca – Site Web hors service)

Nos animaux de compagnie ont une espérance de vie beaucoup plus courte que celle de l’humain moyen, alors la mort d’un animal de compagnie est un événement auquel nous devons nous préparer.

Personne ne sait à quel moment arrivera l’heure fatidique du décès de notre animal de compagnie, qu’il s’agisse d’un accident soudain, d’une maladie chronique ou d’une mort naturelle. Parfois, le moment est venu pour un animal de compagnie de nous quitter. La compréhension de nos sentiments est une étape très importante du processus de guérison et d’adaptation.

Il est normal d’éprouver de très fortes émotions pendant la période entourant la mort de notre animal. Il peut d’abord sembler que cela est irréel. Les experts qualifient ce sentiment de refus, mais il s’agit plutôt de se faire à l’idée que notre compagnon à quatre pattes ne miaulera plus pour demander une gâterie ou qu’il ne ronronnera plus sur nos genoux. Le lien très étroit qui nous unit à nos animaux signifie qu’ils sont intégrés dans notre routine quotidienne et, souvent, c’est le dérangement de cette routine qui nous aide à commencer à reconnaître et à accepter le fait qu’ils ne sont plus avec nous.

Certaines personnes aiment collectionner des souvenirs pour se rappeler l’animal. Il peut s’agir d’un petit album de photographies favorites, d’objets rappelant des moments spéciaux que vous avez vécus ensemble, d’empreintes de pattes, d’une touffe de poils ou d’autres objets-souvenirs contenus dans une boîte. La célébration des moments vécus ensemble est une façon très saine de vivre cette période difficile. Certaines personnes organisent un service commémoratif, conservent les cendres dans une urne placée sur le manteau de la cheminée ou font un film des moments heureux vécus ensemble. Si l’animal est enterré, les visites au cimetière peuvent permettre d’évoquer des souvenirs et de mettre fin à ce chapitre de votre vie. Essayez de vous concentrer sur la célébration des heures de plaisir que vous avez vécues et les nombreuses façons dont votre animal a enrichi votre vie! Ces merveilleux souvenirs vous aideront à surmonter votre deuil et à évoquer affectueusement le souvenir de votre animal de compagnie après qu’il vous a quitté pour toujours.

Soulignons qu’en général les personnes composent efficacement avec le deuil d’un animal de compagnie et qu’elles vivent leur chagrin sans la présence d’autres émotions. Souvent, la famille, les amis et d’autres connaissances possédant des animaux familiers représentent une ressource utile pour vous aider à vivre votre deuil et suffisent pour vous aider à surmonter le deuil sans complications. Le seul fait de parler de notre animal de compagnie à votre meilleur ami pourra être d’un grand secours!

Parfois, on peut ressentir différents degrés de colère ou de culpabilité. Cela peut d’abord sembler curieux, mais c’est une étape naturelle de la gamme d’émotions que nous pouvons éprouver (ou non) au moment de la perte d’un être cher. On peut éprouver de la culpabilité parce que l’on a décidé de faire euthanasier l’animal de compagnie ou parce que l’on croit que des soins auraient dû être prodigués plus tôt. C’est un sentiment normal, mais il faut aussi comprendre qu’il est impossible de reculer dans le temps et se rappeler que les décisions ont été prises dans le meilleur intérêt de l’animal de compagnie. Souvent, les contraintes financières jouent un rôle dans la présence du sentiment de culpabilité. Un traitement n’était peut-être pas jugé abordable au moment de la prise de la décision alors que maintenant, en rétrospective, il le semble compte tenu de la tournure des événements. Rappelez-vous qu’il existe parfois d’autres contraintes financières dans votre vie et que, parfois, des fardeaux financiers peuvent imposer des privations à la famille. De plus, peut-être qu’il y avait peu ou pas d’espoir de résultats encourageants et d’une qualité de vie acceptable pour votre animal de compagnie et que la décision d’euthanasier était la meilleure façon de soulager ses souffrances. Concentrez-vous sur les pensées qui ont justifié votre décision. Ne reconsidérez pas durant votre deuil les décisions que vous avez prises avant la mort de votre animal de compagnie. Même si votre changement de perspective puisse sembler jeter un éclairage nouveau sur les gestes que vous avez posés, vous ne devriez pas oublier que vous avez fait du mieux que vous le pouviez!

Il est aussi normal d’éprouver de la colère, mais il faut mettre la situation en contexte. Rappelez-vous que ces sentiments ne sont que passagers. Si vous éprouvez une colère démesurée contre vous-même, un membre de la famille, quelqu’un qui a blessé l’animal ou l’équipe de soins vétérinaires, l’intervention d’un professionnel peut s’avérer utile pour remettre la situation en contexte. Il peut sembler nécessaire de jeter le blâme sur quelque chose. Les questions « Et si… ? » peuvent aussi susciter des situations de réévaluation dans ces cas. La colère diminuera au fur et à mesure que le deuil se fera et, à la longue, les problèmes provoqués par les sentiments de tristesse se résorberont avec les nombreuses autres émotions. N’oubliez pas que votre équipe de soins vétérinaires pourra vous aider à comprendre le deuil et à aborder les questions qui pourront se présenter après la mort de votre animal.

IL EST NORMAL D’ÉPROUVER DE LA PEINEVous ne devriez pas être gêné de pleurer, de vous sentir triste ou de ressentir les sentiments puissants et intenses qui montent en vous. Les personnes vivent le deuil et les émotions de façons très différentes, alors donnez-vous le temps de vivre le deuil à votre façon, selon votre propre échéancier. Peu importe que vous viviez un deuil court, long, intense ou moins intense, cela ne reflète en rien les sentiments que vous éprouviez pour l’animal, mais est plutôt représentatif de votre propre façon de vivre les épreuves et de votre environnement émotif interne. La façon dont nous abordons les épreuves peut aussi être grandement influencée par ce qui ce passe autour de nous. Si la mort d’un animal de compagnie se produit en même temps que la perte d’un emploi, de la désintégration d’un mariage, de la mort d’un proche ou d’autres facteurs de stress importants, le processus de deuil peut se mêler à d’autres stress que vous vivez. Pour les personnes qui vivent seules et perdent leur seul animal de compagnie, la transition peut être particulièrement difficile. Si le deuil ou d’autres émotions vous empêchent de jouer votre rôle habituel de parent, de prestataire de soins, d’ami ou de travailleur, etc., il peut être temps de chercher à obtenir un conseil professionnel. Ce n’est pas quelque chose dont on doit avoir honte et cette démarche peut vous procurer le soutien précieux requis pour mettre vos pensées et vos sentiments en contexte. Bon nombre de localités disposent de lignes téléphoniques offrant du soutien pour le deuil ou de groupes de soutien qui s’entraident durant la difficile phase de transition. Si vous avez besoin d’aide, choisissez le type de communication qui vous procure le soutien optimal pour VOTRE situation. Votre vétérinaire pourra aussi vous adresser vers des spécialistes en toute confidentialité.

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